Le peintre Chawky Frenn au Monroe
Une nouvelle galerie d’art verra le jour en novembre prochain. Cet espace, qui portera le nom de sa créatrice, Cynthia Nouhra, s’est fixé pour but de promouvoir l’ar tcontemporain, exprimant, à travers divers médias, ce qui sublime et transcendeles contingences de la condition humaine. Son autre objectif: encourager les artistes désireux de donner la pleine mesure de leur talent en restant attachés à leur authenticité. Pour donner le ton de cette initiative, la Cynthia Nouhra Gallery of Art invite à une conférence intitulée «L’art et la justice sociale», thème que développera le peintre Chawky Frenn le jeudi 28 juillet à l’hôtel Monroe, à 18 heures. Ce peintre, originaire de Zahlé, a bien percé aux États-Unis avec une œuvre coup de poing, de veine surréaliste qui confronte les angoisses existentielles, philosophiques, politiques et sociales. Il a vécu au Liban jusqu’à l’âge de 20 ans, mais il porte toujours en lui ses stigmates autant que sa luminosité. Il précise à ce sujet: «Le Liban nourrit mon cœur de mysticisme, de spiritualité, de beauté, de paradoxes de conflits et de désillusions.» Ce qui se traduit par des compositions surchargées de symboles et de métaphores où les poupées démantelées et les crânes sont d’une grande éloquence. Pour lui, les crânes peuvent signifier la mort, le péché, le refuge, le salut, l’interlocuteur, et les poupées sont synonymes d’innocence, d’abus, de victimes.
L’artiste est également professeur associé à l’Université George Mason, en Virginie. Il a déjà exposé à plusieurs reprises aux États-Unis, en France, en Allemagne, au Paraguay. En 1997, il avait participé au Salon d’automne du musée Sursock.
La conférence qu’il donnera à Beyrouth développera en particulier la manière de dépasser la violence par la création. Son propre apport? «Ma création est une méditation active sur Dieu, l’homme, la nature et soi-même. Mon choix: être une étincelle d’amour et utiliser les mêmes pierres qui font les murs, pour bâtir des ponts.»